À la Une: Nahel tué par un flic, la France «by night» sous haute tension
Revue de presse des hebdomadaires français - En podkast av RFI - Søndager
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La marche blanche en hommage à Nahel, 17 ans, tué, mardi, par un policier lors d’un contrôle routier, a été suivie par une nouvelle nuit de chaos dans plusieurs villes de France. Mortiers d’artifice et cocktails Molotov contre grenades lacrymogènes et canons à eau ; le jour, recueillement ; émeute, la nuit… Emmanuel Macron est « assis sur une poudrière », prévient L’Humanité, et le président français « le sait », assure le quotidien communiste.Banlieues by night sous haute tension ? Décidément, rien ne s’oppose à la nuit ! Images de jour - images du soir… pour Le Figaro, la marche blanche en hommage à Nahel, hier, revêtait déjà les allures d’une manifestation « aux relents insurrectionnels. Le poing levé, l’insulte à la bouche, la foule a d’abord scandé sa haine de l’État et de la police. Puis l’ambiance a tourné à l’affrontement contre les forces de l’ordre, avec jets de pierre, voitures brûlées et commerces saccagés ». Rappelant la crainte formulée en 2018 par l’ancien ministère de l’Intérieur, Gérard Collomb, qui avait alors dit craindre que, « demain, on vivra un face à face », ce journal l’assure, « nous y sommes. Et ce « face à face » « dépasse de loin le seul périmètre des grandes métropoles pour gagner des villes moyennes », s’alarme ce quotidien.Chronique d’une mort annoncée« L’émotion s’est emparée du pays », confirme Libération. Mais ce désarroi est « compréhensible », estime-t-il. Même si tout se déroule « dans un schéma républicain attendu », même si le policier accusé d’avoir tiré a été mis en examen pour homicide volontaire et placé en détention provisoire, « décision de justice assez rare pour être soulignée », même si les appels au calme, les communiqués de deuil, la minute de silence à l’Assemblée nationale, les protestations, se sont multipliés, « rien ou presque n’a été fait pour éviter une mort gratuite, accuse Libé. Quelles que soient les conclusions du processus judiciaire, et quelle que soit l’évolution des protestations violentes, ce constat résonne encore et encore : Nahel est mort car rien n’a été fait pour qu’il reste en vie ».Sentiment partagé par le journal Le Monde, selon lequel ce drame, comme la chronique de la mort du même nom, était « pour ainsi dire annoncé ».La berloque de la MinusmaClap de fin attendu pour la Minusma, au Mali. Son mandat s’achevant aujourd’hui, le Conseil de sécurité des Nations-Unies devrait acter la fin de la mission des Casques bleus au Mali. Exigé par la transition, à Bamako, le départ « sans délai » de la Minusma place le Mali « au bord du gouffre », s’émeut Libération. « On craint surtout que la situation sécuritaire et humanitaire se dégrade davantage », dit à ce journal un ressortissant de la ville de Gao. Dans le septentrion malien, on craint aussi « que l’armée malienne ne soit pas en mesure de contrer la progression des insurgés islamistes, qui règnent déjà en maîtres sur les zones rurales, complète Libé (…) Après le retrait des Français de l’opération Barkhane et des Européens de la force Takuba, chassés l’été dernier, les Forces armées maliennes (Fama) vont se retrouver seules, ou presque, face aux puissantes organisations armées liées à Al-Qaeda ou à l’Etat islamique : leur unique partenaire est désormais le groupe paramilitaire russe Wagner ».Après avoir souligné que, pour les colonels, « la reconquête du nord du pays une affaire d’honneur, Libération prévient que « le risque d’une reprise des hostilités n’a jamais été aussi élevé » alors que « plus aucun observateur indépendant ne sera là, après le départ des Casques bleus, pour répertorier les crimes commis contre les civils dans cette interminable crise malienne. La Minusma avait au moins cette vertu », soupire Libé. Comme le pointe Le Figaro, « le vide sécuritaire profite aux mercenaires de la milice privée russe Wagner. Le 28 juin, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré que leur travail allait « bien sûr continuer » en Afrique, jugeant que l’Europe et la France ont « abandonné la RCA (…) et le Mali », rappelle ce quotidien.Casino RoyalDes nouvelles, enfin, de Ségolène Royal. Dès la rentrée, l’ex-candidate socialiste à la présidentielle de 2007 va se recycler à la télé. Selon Le Parisien, Ségolène Royal « va rejoindre 'Touche pas à mon poste' sur C8 la saison prochaine ». Ce quotidien rappelle que Ségolène Royal avait déjà été recrutée en début de saison par BFMTV. Dès septembre, elle avait cependant été écartée de l’antenne après sa remise en question du bombardement de la maternité de Marioupol en Ukraine, et sa dénonciation de la « propagande de guerre de Volodymyr Zelensky ».