À la Une: l’heure de vérité pour l’Ukraine
Revue de presse des hebdomadaires français - En podkast av RFI - Søndager
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La contre-offensive militaire de l’Ukraine contre les forces russes semble avoir débuté, et non pas a débuté car le moins que l’on puisse dire est que la situation militaire sur le front ukrainien est tout sauf claire. Globalement, la presse française devient d’heure en heure affirmative sur cette contre-attaque.Laquelle contre-offensive ukrainienne qui ne dit pas son nom a même débuté le 4 juin, et semble depuis s’intensifier, rapporte la presse française, car l’armée ukrainienne a lancé d’importantes attaques vers les positions russes dans la région de Zaporijjia et sur les flancs de Bakhmout. Il faut dire, remarque Le Figaro, que Kiev « reste flou » sur cette contre-offensive. « Celle-ci n’a même pas été revendiquée officiellement » par les autorités ukrainiennes. Côté russe, le Kremlin veut « prendre la main sur le narratif », complète ce journal. Comme l’a dit hier Vladimir Poutine, « l’offensive des forces armées ukrainiennes a commencé », le président russe s’empressant d’ajouter que les objectifs des troupes adverses n’avaient pas été atteints. « L’autocrate a aussi annoncé le déploiement en juillet d’armes nucléaires tactiques en Biélorussie », relève encore Le Figaro.On le voit, la presse hésite donc sur l’ampleur militaire des opérations en cours. Car « contrairement à ce que voudrait le sens commun, cette contre-offensive n’est pas menée en un seul endroit mais en plusieurs, espacés les uns des autres sur les quelque 1 000 kilomètres de la ligne de front, gelée depuis le début de l’hiver dernier », explique Le Monde. « D’apparence contre-intuitive, cette stratégie d’éparpillement des efforts permet, selon les militaires occidentaux, de tester les lignes de défense russes et de déterminer où se trouvent les maillons faibles (…) Attaquer à plusieurs endroits présente aussi l’avantage de ne pas concentrer exagérément ses troupes, ce qui pourrait les rendre vulnérables », décrypte le site de ce quotidien.La traque en France d’un génocidaire rwandais présumé Le lieutenant-colonel Jean-Marie Vianney Nzapfakumunsi – c’est son nom – est accusé par des témoins de l’organisation d’un massacre de 2000 Tutsis dans l’église de Nyange, en 1994. Libération a enquêté sur « un crime de guerre parmi tant d’autres » lors du génocide rwandais afin de mettre des noms sur les responsables du massacre de cette paroisse, les 15 et 16 avril 1994. Ce journal rappelle que « les victimes sont plus de 2 000 Tutsis de la région, dans l’ouest du Rwanda, qui s’étaient barricadés dans l’église. Le planificateur du massacre, car ce n’était pas une tuerie spontanée, a d’abord ordonné de couper l’eau à ses futures victimes. Quelques jours plus tard, c’est lui qui va commander la démolition par bulldozer du bâtiment, ensevelissant ses occupants sous les ruines. Cet homme, d’après les procureurs des Nations unies, serait un ancien policier de la commune, Fulgence Kayishema. Le 24 mai, vingt-neuf ans après les faits, il a été arrêté en Afrique du Sud », signale Libé.Mais, complète ce journal, « les témoins se souviennent d’un deuxième génocidaire, l’homme qui a apporté et distribué les fusils avec lesquels les jeunes miliciens hutus allaient exécuter les survivants, la plupart blessés dans les décombres. Il a ensuite acheminé la liqueur du couvent pour récompenser les tueurs, puis a supervisé le nivelage des fosses communes avant de distribuer des bières ». Selon les témoignages recueillis par Libération, « il s’agirait de Jean-Marie Vianney Nzapfakumunsi un lieutenant-colonel de gendarmerie locale » que ce journal a retrouvé « en France, où il est arrivé en 1997 du Cameroun. Âgé maintenant de 69 ans, il vit sous un autre nom dans l’Essonne et a obtenu la nationalité française. Il nie toute implication et n’a jamais été inquiété », précise ce quotidien. Étant rappelé que les Nations unies estiment à plus d’une quarantaine le nombre de génocidaires « cachés » en France, Libération trouve qu’il serait « peut-être temps pour les autorités françaises de les chercher plus activement, et de participer ainsi au devoir de mémoire collectif ».