À la Une: l’Europe face au nouveau casse-tête turc
Revue de presse des hebdomadaires français - En podkast av RFI - Søndager
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Après la surprise de Vilnius, les chefs de la diplomatie des 27 discutent ce jeudi 20 juillet à Bruxelles de leurs relations avec Ankara. Vilnius, le sommet de l’Otan où Recep Tayyip Erdogan a demandé une relance du processus d’adhésion de son pays aux 27 en échange de son soutien à la Suède. Le Figaro rappelle que « ces négociations entamées en octobre 2015 ont été gelées en 2018 sur les questions d’état de droit d’indépendance de la justice de respect des droits humains ». Et, le 19 juillet, les députés européens ont pris les devants. La commission des affaires étrangères a voté un rapport dans lequel il demande expressément aux 27 de ne pas reprendre ces négociations. Mais tous les États ne sont pas sur la même ligne. L’Allemagne ou l’Italie jugent crucial de ramener la Turquie vers l’Union Européenne. La France et les Pays bas attendent au préalable des gestes forts d’Ankara, dont la fin du contournement des sanctions russes. Les exportations de la Turquie vers la Russie ont grimpé de 62 % en 2022, et de 103 % pour les importations, au point de faire de la Russie le premier partenaire commercial d’Ankara ». L’adhésion n’est plus une option, souligne le FigaroMais le maintien d’une relation solide est dans l’intérêt de la Turquie. Confrontée à une inflation record et à une chute de sa monnaie, elle ne peut pas faire abstraction de ses partenaires européens. Et pour le journal, « la composition du nouveau gouvernement turc est à lire dans ce sens. Le changement de certains visages pourrait, disent les plus optimistes, marquer un vrai tournant. Le nouveau ministre des Finances, Mehmet Simsek par exemple, est connu pour être un partisan de l’orthodoxie monétaire. Cela marque une volonté de rassurer les investisseurs internationaux ».« Paris 2024 : l’alerte du président de la Cour des Comptes »« À un peu plus d’un an du coup d’envoi des Jeux Olympiques, les sages de la cour appellent à la vigilance. Sur la sécurité notamment, il faut aller vite, ne pas tergiverser », déclare dans un entretien au journal Pierre Moscovici, le président de la Cour. « Il faudra, dit-il, avoir recours aux forces de sécurité intérieure pour pallier les carences de personnel dans les entreprises privées de sécurité. Les décisions doivent être prises avant octobre prochain, notamment sur la répartition entre policiers et effectifs des armées dont les gendarmes. » Et à la question, rituelle, « qui paiera la note finale des jeux de Paris 2024 ? », Pierre Moscovici répond : « Le contribuable, assurément ! »Une « Coupe à moitié pleine » à la une de LibérationLa Coupe du monde féminine de football dont le coup d’envoi est donné ce jeudi 20 juillet en Australie et en Nouvelle-Zélande. « Avant même que la compétition soit lancée, dit l’éditorialiste du journal, l’injustice saute aux yeux. Qui à part les aficionados a entendu parler du Mondial féminin de foot ? Combien de brasseries et de cafés ont installé un écran géant pour diffuser les matchs ? Faites le test. Entre la Fifa qui a vendu séparément les compétitions masculines et féminines (au détriment de ces dernières) et les diffuseurs qui ont négocié le prix à la baisse les footballeuses apparaissent comme le parent pauvre du foot mondial. Pourtant l’appétit est là. 64 % des Français interrogés déclarent qu’ils regarderaient davantage de compétitions féminines si les chaines en diffusaient davantage. »Le journal consacre 4 pages à l’évènementOn découvre les visages des cinq footballeuses à suivre dans cette compétition. L’espoir allemand, Lena Oberdorf, « redoutable » pour le journal, époustouflante, sacrée meilleure jeune joueuse de l’Euro 2022. La star à domicile, l’Australienne Sam Kerr, qui, depuis trois ans, porte le club anglais de Chelsea au firmament. L’avant-centre de 29 ans est aussi, rapporte Libération, l’une des joueuses « out » de la compétition, combattant frontalement les insultes lesbophobes qui la visent. Dans cette galerie de portraits, la pièce maitresse de l’équipe d’Espagne Alexia Putellas, qui après neuf mois de blessure, promet selon le journal « un come back explosif ». Il y a aussi l’Américaine Sophia Smith, 22 ans, qui incarne la relève des superstars Megan Rapinoe et Alex Morgan. Enfin, la française Eugénie le Sommer, boudée par l’ex-sélectionneuse Corinne Diacre, privée d’Euro, bien qu’elle soit – hommes et femmes confondus – la meilleure buteuse en sélection avec 89 réalisations. Elle est donc remise en selle par Hervé Renard pour porter les couleurs des Bleues.