À la Une: les hommages à Jane Birkin, la plus britannique des chanteuses françaises
Revue de presse des hebdomadaires français - En podkast av RFI - Søndager
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Jane Birkin n’est plus et « Nos larmes n’y pourront rien changer » écrit Le Parisien, paraphrasant le titre de Gainsbourg « Je suis venu te dire que je m’en vais ». Chanteuse, comédienne…Née à Londres en 1946, dans le quartier résidentiel de Marylebone, fille d’un commandant de la Royal Navy ayant pris une part très active dans le combat contre les Allemands durant la Seconde Guerre mondiale et d’une actrice et chanteuse, Judy Campbell. Née dans un clan où figurent aussi, pêle-mêle, un acteur réalisateur – son frère, Andrew – un poète et musicien ou encore d'autres acteurs, ses neveux…Une icône popChez Birkin, dit Le Monde, tout était militant et d’abord le look « de la robe archi-transparente portée le soir de la première du film Slogan, en 1969, au tailleur-pantalon Saint Laurent des concerts "Gainsbourg symphonique", en 2017 ». Elle ne vieillissait pas, elle apprenait la vie en permanence. Une militante donc, bien sûr – beaucoup de journaux rappellent ses engagements – mais qui n’a jamais eu peur des paradoxes, écrit La Croix. Elle qui donne son nom à un sac Hermès, prête son visage à de grandes marques tout en s’engageant dans de nombreux combats solidaires ou humanitaires.« Sans Jane », titre de son côté Libération. Le journal rappelle qu’en 2013, elle avait révélé souffrir d’une maladie auto-immune, une péricardite dysimmunitaire aiguë qui provoque de fortes douleurs thoraciques et des complications, et en septembre 2021 un AVC. Tout cela évidemment avait contrarié son emploi du temps, la contraignant à jouer à cache-cache avec le public. On l’avait revue en février à la cérémonie des Césars, diminuée mais présente… L’idée, dit le journal, était bien de ne pas abdiquer.Son éternel accent anglais faisait aussi partie de son charme. L’écrivain Olivier Rolin, qui fut son compagnon, parlait du « créole » de Jane Birkin. Ses néologismes, sa façon de féminiser des noms masculins ou l’inverse. Importer ou inventer des mots, ça fait hurler les puristes et les grincheux, dit un linguiste cité par Libération. Mais pour les bilingues ou les plurilingues, c’est assez banal. Que ce soit spontané ou volontaire chez Jane Birkin est secondaire, elle s’en foutait.De Las Vegas à Tokyo : un hémisphère en fusionLa Croix qui consacre son titre principal au « sur-tourisme ». Joli néologisme pour désigner la surfréquentation qui met en péril les écosystèmes. En France, première destination mondiale, la situation est de plus en plus problématique : parmi les 90 millions de visiteurs, 80% ne se rendent que sur 20 % du territoire, les littoraux et les zones de montagnes. Le gouvernement souhaite mieux répartir les flux de visiteurs, et certains territoires limitent déjà l’accès à leur site. L’île de Bréhat en Bretagne par exemple : 600 habitants dans l’année, mais qui accueille quelque 400 000 visiteurs chaque année. Elle met en place un quota avec pas plus de 4 700 traversées par jour. Et certains acteurs locaux protestent.La ville de Phoenix, capitale de l’Arizona, a enregistré dimanche des températures supérieures à 43 °C pour la 17e journée consécutive. Las Vegas pourrait atteindre son record absolu de 47 °C dans les prochains jours. Les habitants décrivent un « enfer sur terre ». Le Japon, poursuit Libération, a émis hier des alertes pour des dizaines de millions d’habitants dans près de la moitié des préfectures du pays. Et selon le Japan Times, près de 3 000 personnes ont été hospitalisées en raison des températures extrêmes à Tokyo la semaine dernière.L’Espagne est aussi en première ligne de ces fortes chaleurs. Troisième vague de canicule en quelques mois dans le pays. L’air en provenance d’Afrique du Nord va encore faire monter les températures à partir de ce lundi. En Espagne, écrit Libération, l’anomalie devient la règle… Et curieusement, alors qu’on est en pleine campagne pour les législatives du 23 juillet, la question du changement climatique qui met en danger une partie des cultures irriguées du pays, un secteur essentiel en Andalousie ou en Castille, est quasiment absente des débats.