À la Une: Donald Trump, la menace

Revue de presse des hebdomadaires français - En podkast av RFI - Søndager

C'est l'hebdomadaire le Point, qui brandit cette menace et qui a choisi une photo de l'ancien président, les poings fermés, apparemment en plein discours, semblant vociférer... Ce qui inquiète particulièrement l'hebdomadaire, c'est ce qu'il adviendra de l'Europe, « si Donald Trump est élu en 2024, à la présidence des États-Unis ».« Tous les désespoirs sont permis, assure le Point, non seulement pour l'Ukraine, qu'il abandonnera à son sort, mais pour le reste de notre continent qu'il laisserait volontiers, en partie, à Poutine, le mini-tsar russe, ou, accessoirement à Erdogan, le néo-sultan ottoman. » Trump a dit qu'il « mettrait fin à la guerre en Ukraine en un jour », poursuit l'hebdomadaire qui sur ce point interroge Michael O'Hanlon. Pour cet expert de la stratégie de défense des États-Unis, Donald Trump « bluffe. Je ne crois pas qu'il sache comment il négocierait une paix équitable. Il surestime peut-être sa capacité à influencer Poutine (...) grâce à leur lien amical ».Autant de points de vue qui ne sont pas à même de remonter le moral des soldats ukrainiens, que le Point a rencontrés près du front est, et qui se sentent abandonnés à leur sort, dans l'hiver et la boue où viennent s'échouer leurs tanks. Un jeune commandant résume : « Pas de matériel, pas de munitions, des troupes en sous-effectifs, des hommes épuisés, certains prêts à déserter ou à se mutiner, un commandement déficient au niveau de la brigade. Oui, la situation est urgente. »Élection présidentielle à TaïwanC'est M, le supplément du Monde, qui nous emmène dans cette île où les Taïwanais s'apprêtent à élire, pour la première fois, le 13 janvier, leur président. « Un scrutin sur lequel plane l'ombre de la Chine. » L'envoyée spéciale de M s'est plus particulièrement attachée aux « jeunes, moins politisés mais aussi plus éduqués que leurs aînés, et qui n'ignorent pas les menaces d'annexion du puissant voisin ». C'est le cas de cette étudiante, Wen Hsu, 19 ans, pour qui « la violente répression des aspirations démocratiques de Hong Kong, en 2019, a eu l'effet d'un électrochoc. » Elle raconte : « Je n'oublierai jamais la première grande manifestation du 9 juin 2019 (...) on a compris ce qui risquait de nous arriver, si la Chine prenait le contrôle de Taïwan. » C'est pourquoi elle s'est engagée au sein de l'Association de la jeunesse taïwanaise pour la démocratie. Toutefois tous les jeunes de Taïwan, ne sont pas sur la même longueur d'onde. C'est le cas de Lee Jiayan, 18 ans, que la Chine n'inquiète pas particulièrement. Ce qu'elle en voit sur les réseaux sociaux, c'est surtout « beaucoup de nourriture, qui a l'air succulente ». Mieux, alors qu'elle s'apprête à rejoindre l'armée, « elle écarquille les yeux quand on lui demande si c'est pour défendre son pays en cas d'agression chinoise (...) elle avoue ne pas avoir pensé à cela. »Remaniement ministériel en vue« Macron veut un fidèle à ses côtés », titre le Journal du Dimanche. Alors que la Tribune Dimanche, parle de la « tentation du chambardement ». Mais tous les deux misent sur les mêmes hommes, dont ils affichent la photo : Julien Denormandie, ex-ministre de l'Agriculture, et Sébastien Lecornu, actuel ministre de la Défense. Selon le JDD, Julien Denormandie est « loyal, capable de s'engager jusqu'à épuisement », ce que confirme la Tribune Dimanche qui voit en lui « un macroniste historique ». Quant à Sébastien Lecornu, c'est le « bon soldat », nous dit le Journal du Dimanche, alors que la Tribune Dimanche évoque un « politique jusqu'au bout des ongles ». Quant à l'actuelle Première ministre, Élisabeth Borne, dont on se dispute donc le fauteuil, « elle veut y croire jusqu'au bout », nous dit le Parisien Dimanche. « Elle est dans le déni total, elle ne voit rien venir », assure un ministre qui ne semble pas la porter dans son cœur.« Dry January » dans l’ObsDry January ou, en bon français, « janvier sec », comprendre sans alcool. Une initiative née en 2013, en Grande-Bretagne et « visant à questionner sa consommation et pourquoi pas à la diminuer, voire à l'arrêter », nous explique l'Obs. Rien que de très louable, à l'heure où l'effet néfaste de l'alcool sur la santé n'est plus à démontrer. Et pourtant, ce Dry January, se déroule une fois de plus, en France, « sans aucun soutien officiel, ni du ministère de la Santé, ni des agences sanitaires. À croire, nous dit l'hebdomadaire, que peu importe si tous les ans, 41 000 décès sont liés à l'abus de boisson et si la France se positionne au 3e rang des plus gros buveurs de l'OCDE ». Mais ces arguments, le lobby du vin, très actif, les écarte d'un revers de main. « La bonne santé n'a rien à voir avec l'alcool », assure ainsi Vin et Société, « vitrine de la filière viticole », dont l'une des anciennes lobbyistes est devenue conseillère du président Emmanuel Macron. Un président qui confiait en 2018, boire du vin « le midi et le soir », suggérant que le vin n'est pas un alcool comme les autres.

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