À la Une: 100 jours et après?
Revue de presse des hebdomadaires français - En podkast av RFI - Søndager
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« Après la réforme des retraites qui avait poussé plusieurs millions de personnes dans la rue, Emmanuel Macron s’était donné 100 jours pour apaiser le pays, rappellent Les Dernières Nouvelles d’Alsace, et relancer un second quinquennat à peine entamé et déjà ensablé. Nous y sommes. Et il n’a réussi à faire ni l’un ni l’autre. (…) Le président doit reprendre le fil d’une politique pour l’instant illisible, en tout cas sans direction apparente. »Comment faire ? Changer des têtes ? Mais lesquelles ?« Maintenant que le président de la République a décrété que "l’ordre a été rétabli" après une semaine d’émeutes, l’hypothèse d’un remaniement reprend de la vigueur, pointe Le Figaro. Avec son traditionnel cérémonial : chaque indice est guetté et laissé à la libre interprétation. Les membres de l’exécutif, eux, sont maintenus dans le flou des spéculations. Nouveau présage apporté hier : en s’affichant en première page du Parisien-Aujourd’hui en France avec l’accord de l’Élysée, Élisabeth Borne apparaît consacrée à sa tâche à Matignon. Fragilisée par quatre mois de contestation autour des retraites, la cheffe du gouvernement semble obtenir un sursis supplémentaire (…). »Toutefois, relève Le Figaro, « le maintien d’Élisabeth Borne n’est pas ce qui garantira à Emmanuel Macron une majorité élargie et durable. Un remaniement va peut-être intervenir dans les jours ou semaines qui viennent. Mais le choix de la stabilité à Matignon souligne qu’il revient au chef de l’État, et à lui seul, de s’attaquer aux problèmes les plus profonds du pays et qui touchent à son identité ».La foire à la saucisse…« Pétera ? Pétera pas ? Remaniera ? Remaniera pas ? », s’interroge Libération. « Parmi les ministres et députés de la macronie, les nerfs sont à vif, l’ambiance à la panique et les enjeux, multiples. Et dans toute cette agitation, Emmanuel Macron, opaque, donne l’impression de jouer au supplice chinois avec eux… (…) En coulisses, on trépigne. "C’est la foire à la saucisse", s’amuse un proche du président. Le stand qui attire tous les regards, c’est celui de Gérald Darmanin, pointe Libération. Depuis des mois, le ministre de l’Intérieur déroule sa partition pour remplacer Élisabeth Borne à Matignon et ne cache aucunement ses ambitions. Reste à savoir si choisir ce transfuge de la droite sera dans l’intérêt d’Emmanuel Macron. (…) Mais si le président fait tant de mystère de ses orientations, c’est qu’il sait bien que les ambitieux attendent qu’il prenne sa retraite. En les tenant ainsi dans le brouillard, il leur envoie un signal très net : c’est encore lui le chef. Du moins, pour l’instant. Car ce bruit qu’on entend très fort, c’est bien Darmanin qui ronge son frein. »Qui ? Quoi ? Quand ?Le Parisien renchérit : « En coulisses, les spéculations autour d’un remaniement continuent de mettre les nerfs à vif. Députés et ministres ont observé avec effroi une radicalisation de l’opinion face aux récentes émeutes. Les voix réclamant en interne un coup de barre à droite n’en trouvent que plus d’écho. Si le format de son expression n’est pas arrêté, le président entend tirer le bilan de ces 100 jours comme prévu (…). Mais avec un paramètre supplémentaire : tenir compte de ce qui s’est passé dans les banlieues. D’ici là, l’un de ses lieutenants trépigne : "On a besoin d’un cap. Tout le monde se demande qui pour Matignon ? Mais c’est surtout quoi pour Matignon ?" »Les Échos sont également dans l’expectative : « À un an des JO, les crises peuvent être l’occasion de trouver un élan pour sonner l’air de la réforme malgré l’absence de majorité, de bouger pour tenter d’empêcher une victoire du RN en 2027. C’est dans ce cadre qu’interviennent les réflexions sur le futur gouvernement. Une équipe pro, resserrée, collective, politique pour accompagner ce mouvement. Quand ? Aucune urgence. Qui ? Aucun signal ».Émile, deux ans et demi, introuvable…À la Une également, la disparition d’Émile, un petit garçon de deux ans et demi, dans le sud de la France. « L’émotion », titre Le Parisien. L’enfant a échappé à la vigilance de ses grands-parents samedi 8 juillet en fin d’après-midi alors qu’il jouait dans le jardin familial dans un petit hameau des Alpes-de-Haute-Provence. Depuis, les recherches n’ont rien donné.« L’angoisse », soupire La Provence en première page. « Plus de 200 personnes étaient mobilisées hier pour retrouver l’enfant. Le temps passe, l’inquiétude monte, affirme le maire interrogé par le journal. Mais tant que les recherches continuent, je garde l’espoir de le retrouver. »