Lola Lafon (3/3)
Bookmakers - En podkast av ARTE Radio - Onsdager
Gymnastique rythmique Bookmakers #7 - L’écrivaine du mois : Lola LafonNée en 1974, Lola Lafon est l’autrice de six romans qui mettent en scène des trajectoires féminines singulières, en interrogeant la violence et les mensonges de la société à leur égard : « Une fièvre impossible à négocier » (2003), « De ça je me console » (2007), « Nous sommes les oiseaux de la tempête qui s'annonce » (2011), « La Petite Communiste qui ne souriait jamais » (2014), « Mercy, Mary, Patty » (2016) et « Chavirer » (2020), prix du roman des étudiants France Culture – Télérama. En partenariat avec Babelio (3/3) Gymnastique rythmique« L’écriture est ce compromis entre une liberté, une histoire et un souvenir », dit souvent Lola Lafon en citant Roland Barthes. Le souvenir qui préside à ce troisième épisode est celui-ci : été 1976, Jeux Olympiques de Montréal, une gymnaste roumaine de 14 ans, Nadia Comaneci, subjugue le monde entier via une série de performances en apesanteur, dont le fameux « 10 parfait » dès le premier jour de la compétition. Pour Lola, le mythe qui entoure « Nadia C. » est la somme de toutes ses thématiques fétiches : « le corps féminin, la danse, le mouvement, la confrontation est-ouest... » Elle s’attelle donc à l’écriture d’une « fausse biographie » de l’athlète, composée sans le concours de la principale intéressée, conçue comme une « rêverie » formidablement documentée, au plus près des « silences » de celle dont la « biomécanique » légendaire n’exista qu’au travers de regards masculins (juges, coach, politiques, médias). Ce qui deviendra « La Petite Communiste qui ne souriait jamais », publié en 2014 aux éditions Actes Sud, vendu à 125 000 exemplaires et traduit en douze langues.Voici donc, dans ce troisième et dernier épisode, les coulisses de ce best-seller pour lequel Lola Lafon voyagea de Bucarest à New York, en rouvrant au passage le roman « Blonde » de Joyce Carol Oates sur Marilyn Monroe. Pour Bookmakers, elle s’attarde sur sa discipline quotidienne, ses trois journaux de recherches, son travail de « coupe » de plus en plus drastique, l’enchaînement de ses phrases qu’elle aimerait aussi millimétrées que les acrobaties de la sportive sur la poutre ; ou encore sur la fiction vue comme un « territoire de doute, d’hésitation, de flexion », en un mot : souple. Enregistrement : novembre 20 - Entretien, découpage : Richard Gaitet - Prise de son, montage : Sara Monimart - Lectures : Judith Margolin - Réalisation, musique originale et mixage : Samuel Hirsch - Flûte basse : Emma Broughton - Illustration : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio