Hervé Le Tellier (1/3)

Bookmakers - En podkast av ARTE Radio - Onsdager

Un sourire indéfinissable Bookmakers #13 - L’écrivain du mois : Hervé Le TellierNé à Paris en 1957 sous un nom qu’il préfère garder pour lui, Hervé Le Tellier est l’auteur prolifique et « disparate » de trente-huit livres (romans, poésie, théâtre) publiés au Castor Astral, chez JC Lattès ou aux éditions Gallimard. Lauréat du Goncourt et best-seller surprise de l’année 2020 avec « L’Anomalie », cet ex-journaliste scientifique fut de 1991 à 2018 le « Papou » le plus facétieux de France Culture – tout en étant depuis trente ans membre émérite de l’OuLiPo, sémillant cénacle d’ingénieurs du verbe dont il préside aujourd’hui les assemblées généreuses en contraintes créatives. En sus des ouvrages décortiqués dans ces trois épisodes de Bookmakers, citons ses « Contes liquides » publiés aux éditions de L’Attente et lauréats d’un prix de l’humour noir en 2013, qui rassemblent 80 rituels étranges venus de contrées imaginaires et signés d’un mystérieux « Jaime Montestrela », poète lisboète inventé de toutes pièces dont Hervé traduisit les œuvres – alors que Le Tellier, selon nos informations, ne parle pas du tout portugais. En partenariat avec Babelio. (1/3) Un sourire indéfinissable Que savons-nous d’Hervé Le Tellier ? Je me souviens de ses 233 points de vue sur la Joconde – celui du médecin, d’un amateur de puzzle, de Lacan ou de Marguerite Duras – écrits pour les besoins de son ouvrage « Joconde jusqu’à cent et plus si affinités ». Je me souviens de 115 « dialogues socratiques de qualité » entre un maître et son disciple relativement idiot, regroupés dans le très zen « Demande au muet ». Je me souviens d’une liste de 40 véritables souvenirs amoureux, offerts à une ancienne amante le jour de ses 40 ans, insérés dans son roman « Assez parlé d’amour » qui s’écoula à vingt-six mille exemplaires. Je me souviens aussi de sa passion pour « Je me souviens » de Georges Perec, tout comme je me souviens de sa fausse correspondance avec 4 présidents de la République, révélée au grand jour dans « Moi et François Mitterrand ». Je me souviens enfin du Goncourt obtenu en 2020 pour « L’Anomalie », ses 40 traductions et son million d’exemplaires vendus, qui bouleversa un peu l’existence de ce romancier, poète et dramaturge parisien de 64 ans. Mais quelle est l’origine, l’abscisse et l’ordonnée de cet ancien professeur de mathématiques ? Quels auteurs consolèrent l’enfant seul que vingt mille lecteurs découvrirent dans son émouvant récit autobiographique, « Toutes les familles heureuses » ? A-t-il réellement assuré la sécurité du groupe The Clash ? Ce sont quelques-uns des sujets mis en équation dans ce premier épisode, avec l’humour en exposant. Enregistrements : juin-juillet 2021 - Entretien, découpage : Richard Gaitet - Lectures : Chloé Assous-Plunian, Richard Gaitet, Silvain Gire, Delphine Saltel - Montage : Sara Monimart - Prise de son, réalisation, mixage : Charlie Marcelet - Musiques originales : Samuel Hirsch, Charlie Marcelet - Guitare & claviers : Zeid Hamdan - Illustration : Sylvain Cabot - Production : ARTE Radio - Musiques originales : Samuel Hirsch, Charlie Marcelet

Visit the podcast's native language site